Pôle position

Une nouvelle voiture de sécurité prend la tête

C’est ici, sur le circuit international de Portland, dans l’État de l’Oregon, que se déroule en ce weekend de juin 2024 l’avant-dernier ePrix de la saison de Formule E de l’année. En marge des compétitions, Christophorus jouit du privilège exclusif de découvrir au plus près le nouveau Taycan Turbo GT sur piste libre avec Bruno Correia au volant.

L’expérience aux commandes

Le Taycan Turbo GT est la Porsche de série la plus puissante de tous les temps et aussi la voiture de sécurité la plus performante dans un championnat du monde FIA. Bruno Correia, fort de son expérience, est installé au volant de ce véhicule d’exception. En 1994, ce pilote, âgé aujourd’hui de 47 ans, est passé du karting au sport automobile professionnel et il a remporté d’emblée la victoire dans sa catégorie en Formule Ford alors qu’il n’était qu’un débutant de 17 ans. Deux ans plus tard, il réitérait cet exploit dans l’édition espagnole de la Formule Renault. À la suite de sa carrière active, il est devenu coach de conduite et en 2009, il a fait sa première apparition en tant que pilote de voiture de sécurité dans le cadre du championnat du monde des voitures de tourisme de la FIA en France. Depuis, ce Portugais, qui conduit également la voiture médicale en Formule 1, veille à la sécurité sur les circuits du monde entier.

Comment se sent-on lorsque l’on dispose d’un tel véhicule comme voiture de fonction ? « C’est bien entendu un pur plaisir », répond Correia, la mine réjouie. « La voiture de sécurité est essentielle et la direction de la course fait appel à elle à chaque fois qu’il est nécessaire d’intervenir dans le déroulement des événements. » Par exemple lorsqu’il s’agit d’éliminer des risques potentiels, tels qu’un véhicule en panne, la présence d’eau ou de débris sur la piste, pour pouvoir poursuivre la course en toute sécurité. C’est alors qu’intervient le pilote portugais. « Mon job consiste à tout remettre en ordre. »

Une voiture de sécurité qui développe jusqu’à 1 108 ch

Correia est présent sur le circuit lors de chaque course de Formule E, toujours prêt à sauter dans l’un des deux Taycan Turbo GT mis à sa disposition. « En ma qualité de représentant de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), je suis investi d’une importante responsabilité. Quand cette voiture de sécurité se trouve sur le circuit, tous les yeux sont rivés sur elle », explique-t-il.

Et en effet, avec sa peinture Purple Sky Metallic, le Taycan Turbo GT avec pack Weissach attire tous les regards. En termes de performances, il représente aussi le fer de lance de la marque : une puissance pouvant atteindre 1 108 ch (815 kW; Taycan Turbo GT with Weissach package: Émissions de CO₂ en cycle mixte (WLTP) 0 g/km, Consommation électrique en cycle mixte (WLTP) 21,3 – 20,6 kWh/100 km, Autonomie électrique en cycle mixte (WLTP) 538 – 555 km, Autonomie électrique en cycle urbain (WLTP) 673 – 699 km)), une accélération de 0 à 100 km/h en 2,2 secondes et une vitesse de pointe de 305 km/h. Sans pack Weissach, son look en Shade Green Metallic est certes un peu plus discret, mais ses performances restent tout aussi impressionnantes : même puissance (Taycan Turbo GT: Émissions de CO₂ en cycle mixte (WLTP) 0 g/km, Consommation électrique en cycle mixte (WLTP) 21,6 – 20,7 kWh/100 km, Autonomie électrique en cycle mixte (WLTP) 528 – 554 km, Autonomie électrique en cycle urbain (WLTP) 638 – 677 km), une accélération de 0 à 100 km/h en 2,3 secondes et une vitesse maximale de 290 km/h. Mais peu importe la voiture que conduit Correia, avec lui, le taux d’adrénaline monte toujours en flèche.

De manière générale, les deux Taycan se partagent les missions en Formule E. À tour de rôle, l’un fait office de voiture principale et l’autre de voiture de réserve dans les starting-blocks. Après la première à Berlin, où le Taycan Turbo GT avec pack Weissach a eu l’honneur d’inaugurer la nouvelle ère des voitures de sécurité dans la série de courses de Formule E, à Portland, c’est désormais le Taycan en Shade Green Metallic qui se retrouve sous les feux de la rampe.

Du sport mécanique à la série

La Formule E a été créée en 2011 dans le but de promouvoir l’avenir du sport automobile. Cette série de courses offre à bien des égards l’environnement idéal pour les ambitions de Porsche dans le développement de motorisations 100 % électriques. En se promenant entre les tentes des équipes, on peut d’ailleurs observer comment ingénieurs et mécaniciens, designers et programmeurs Porsche travaillent de concert sur les réglages afin de tirer le maximum des voitures de compétition.

Des équipes spécialisées sont en contact permanent avec le Centre de recherche et développement de Weissach. On s’y emploie ensuite à interpréter en temps réel les données recueillies sur les voitures. Les résultats de ces analyses seront également intégrés dans la production en série. Nous découvrons aujourd’hui le dernier exemple en date : le mode Attaque, disponible sur le nouveau Taycan Turbo GT. Ce mode a été initialement conçu pour le bolide de Formule E Porsche 99X Electric qu’António Félix da Costa conduira à la victoire lors de ce weekend de course à Portland. Lorsque le mode Attaque est activé dans le Taycan Turbo GT, il fournit durant 10 secondes 163 ch (120 kW) de puissance supplémentaire.

« Les performances du Taycan Turbo GT semblent tout simplement irréelles », résume Correia après notre sortie sur le circuit désert. « C’est un véhicule top gun, ou, et c’est un doux euphémisme, une voiture de fonction absolument fantastique. »

Il est prévu qu’il intervienne ce weekend-là dans son rôle de pilote de voiture de sécurité en emmenant le peloton sur deux tours. Un ePrix relativement tranquille pour le Portugais qui doit néanmoins se tenir prêt à intervenir à tout moment et rester concentré en permanence. À l’instar des pilotes de course installés aux commandes de la Porsche 99X Electric, Correia relève le défi avec brio.

Une fin de saison palpitante

*António Félix da Costa, pilote d’usine du team TAG Heuer Porsche de Formule E, a remporté la victoire à Portland et il a également réalisé un temps record de 1:08,7987 lors des essais libres : le tour le plus rapide enregistré jusqu’à présent en Formule E sur ce circuit. Il s’agit de la troisième victoire consécutive de da Costa et sa quatrième de la saison, un meilleur palmarès que les autres pilotes cette année.

Deux semaines plus tard, lors de la dernière épreuve de la saison à Londres, c’est la consécration pour l’équipe d’usine. Dans la première course, Pascal Wehrlein, le coéquipier de da Costa, remporte la victoire sur le circuit ExCel et prend la deuxième place dans la deuxième course. Après le dernier ePrix, son compte affiche 198 points au classement des pilotes, soit six de plus que Mitch Evans, son dauphin.

Pascal Wehrlein est sacré champion du monde et devient ainsi le premier champion allemand en monoplace depuis la victoire de Nico Rosberg en Formule 1 en 2016. Pour l’équipe d’usine Porsche, il s’agit du premier titre de champion du monde obtenu lors de la cinquième saison de Formule E. Le team a également décroché le titre de vice-champion du monde par équipe et, avec sept victoires cette saison, il a établi un nouveau record en Formule E.

Un final qui restera dans les annales et pour Porsche, une saison riche en temps forts, que ce soit avec la 99X Electric ou encore le nouveau Taycan Turbo GT.