À pleines saveurs
Porsche France : Chef talentueux, volubile et éco-engagé, Simone Zanoni est aussi un grand passionné de tout ce qui roule vite. À ce titre, Porsche occupe une place à part dans son cœur.
Escapade à Versailles
Jean, baskets, chemise noire flanquée d’un petit drapeau italien devant et d’une tête de mort derrière, Simone Zanoni ne cadre pas avec l’image que l’on se fait d’un chef étoilé. Ce qu’il est pourtant, puisque le George, l’un des restaurants du palace Four Seasons George V à Paris qu’il pilote, a décroché une étoile au Michelin. Et le terme de « piloter » n’est pas usurpé en l’occurrence, puisque ce chef inspiré peut ajouter à la liste de ses signes distinctifs une passion pour tout ce qui roule, vite de préférence, et une longue histoire avec la marque de Stuttgart. Christophorus est allé à la rencontre de cet authentique passionné.
« Je rêve plus d’être pilote aujourd’hui que lorsque j’étais enfant. » Simone Zanoni ne fait pas de mystère lorsqu’il s’agit de sa fascination pour les belles voitures : elle n’a d’égal que son amour de la grande cuisine. Deux passions dévorantes nées dans son enfance. Simone a grandi dans un village de montagne, au nord de l’Italie, non loin du lac de Garde. « J’ai été élevé dans une ferme et ma famille a toujours été autosuffisante. On faisait nos charcuteries, nos légumes, notre fromage… J’ai mangé bio pendant toute mon enfance sans savoir qu’il existait autre chose ! » Chaque été, alors qu’il n’a pas encore dix ans, il part un mois durant seul avec son grand-père emmener les bêtes dans les alpages. Véritable socle familial, la cuisine a accompagné toute sa jeunesse et il garde un souvenir ému des déjeuners dominicaux où le repas était avant tout synonyme de convivialité et de partage entre les générations.
Pourtant, à 14 ans, lorsque Simone doit choisir une orientation pour ses études, c’est vers son père qu’il se tourne pour demander conseil. Sans hésiter, ce dernier lui suggère de faire de la cuisine, l’un de ses passe-temps favoris, son futur métier. Car outre la cuisine, le jeune Simone est aussi fasciné par les voitures. « À dix ans, je m’enfuyais de chez mes parents pour aller voir les Épreuves Spéciales qui passaient à côté de chez moi. C’était la grande époque des Groupe B avec les Peugeot 205 Turbo 16, Lancia Delta S4 et Audi Quattro. On les entendait arriver dans la montagne à des kilomètres : la nuit, c’était magique ! » Spectateur inconditionnel, Simone ne tarde pas à s’essayer lui-même au pilotage avec la modestie imposée par ses moyens de l’époque. « Avec les copains, on faisait des chronos sur une route empruntée par les Mille Miglia. On a commencé avec une Vespa 50 qui est devenue une 75 car j’avais limé les pistons pour faire entrer plus d’essence ! » De deux roues, il passe sur quatre et se fait la main sur une Panda 750 qui finira en tonneaux. Sur les routes sinueuses des montagnes lombardes, il faut de petites voitures légères, maniables et puissantes : Fiat Uno Turbo ou Peugeot 205 CTi passeront entre ses mains. Mais déjà, Simone rêve de Porsche : « J’habitais dans une région assez riche et il y avait pas mal de 911. C’était la voiture dont tout le monde rêvait. J’aimais déjà sa ligne intemporelle et je me souviens encore du son du flat-six dans les montagnes ! »
Le début d'une carrière de chef
À 18 ans, Simone travaille sur les rives du lac de Garde qui attirent chaque été une clientèle internationale. Mais il ne parle pas anglais, ce qui le pénalise au quotidien. Il décide donc de partir faire un séjour au Royaume-Uni pour réparer cette lacune. Sur place, il répond à une offre d’emploi pour un poste dans un restaurant, sans vraiment comprendre de quoi il s’agit exactement. Et il se retrouve à faire la plonge… dans le restaurant de Gordon Ramsay ! « J’ai compris que j’avais tout à apprendre et que je pouvais faire ma place. J’ai travaillé 90 heures par semaine et sept ans plus tard, j’étais le chef de son restaurant trois étoiles ! » Du Royaume-Uni, Simone vient en France à la demande de son mentor pour s’occuper du restaurant éponyme Gordon Ramsay, au Trianon Palace à Versailles. Une aventure qui durera huit ans avant que le chef italien ne s’installe au George, en 2016. Une carrière de chef étoilé, ça ne doit pas laisser beaucoup de temps pour vivre une autre passion… C’est mal connaître la personnalité de Simone que d’imaginer qu’il a abandonné ses rêves automobiles ! « En bon Italien, j’ai essayé d’être malin et de concilier mon métier et ma passion. La grande cuisine et les voitures de sport sont des mondes très proches. L’objectif dans la vie n’est pas uniquement de posséder des choses mais de vivre des moments forts et de ressentir des sensations. Aller au restaurant, c’est un moment de convivialité, de partage.
La voiture c’est pareil. On achète rarement une voiture pour aller se balader tout seul, comme on va rarement au restaurant seul. » Une philosophie connue des clients du George qui n’hésitent pas à venir et revenir, autant pour le plaisir de déguster les spécialités italiennes raffinées que pour celui d’échanger avec un authentique passionné. Au George, Simone Zanoni a imposé son style et ses valeurs. Dans l’assiette, avec une cuisine méditerranéenne décomplexée, élégante et savoureuse. Dans son approche aussi, avec une conception globale et écoresponsable, qui détonne dans le monde des restaurants de palace. Chaque matin, Simone ou un membre de son équipe, se rend à Versailles, dans le potager installé au cœur du domaine de Madame Elisabeth, pour cueillir les légumes et les fruits qui seront servis le jour même au George. « Je crois aux bons produits et aux circuits courts. En saison, le potager couvre 60 % de nos besoins et ce n’est que notre deuxième année d’exploitation. On va continuer à le développer en ajoutant des serres et des ruches. » Une démarche responsable qui se poursuit dans le traitement des déchets du restaurant, d’un côté en en limitant au maximum la quantité, de l’autre en travaillant avec une entreprise qui récupère tout ce qui peut l’être et le transforme en compost.
« Je trouve aujourd’hui en Porsche les valeurs qui correspondent à ma philosophie. » Simone Zanoni
Un partenariat écoresponsable
Cette approche globale, Simone l’applique aussi à l’automobile. « Je suis depuis très longtemps un amoureux de Porsche et je trouve aujourd’hui dans cette marque les valeurs de luxe, de sportivité et d’engagement environnemental qui correspondent à ma philosophie. » Les fruits et légumes du potager sont ainsi directement chargés dans le coffre de la Panamera Turbo S E-Hybrid Sport Turismo de Simone, avant d’être dressés dans les assiettes du George. « Quand on emmène des clients au potager, on peut faire l’aller-retour en 100 % électrique, tout en restant dans un monde d’élégance et de luxe. On continue ainsi l’expérience du palace dans la voiture. »
En amateur éclairé, Simone vit aussi sa passion sur les circuits. En kart KZ 125 avec lequel il tourne régulièrement dans des championnats de gentleman driver, sur 911 GT3 RS également, voiture qu’il affectionne par-dessus tout. « C’est une des plus belles expressions de la pureté mécanique. Cette voiture dégage quelque chose de spécial. Elle est d’une efficacité extraordinaire et je retrouve les mêmes principes de conduite que pour le kart. Mais je reste lucide : j’ai eu la chance de monter à côté de Stéphane Ortelli, en GT3 RS, sur le grand circuit des 24 Heures du Mans… on se sent comme un pilote du dimanche ! »
Une chose étonne malgré tout : un Italien pure souche qui préfère les Porsche… serait-ce l’exception qui confirme la règle ? Pas pour Simone. « Porsche a toujours été dans le cœur des Italiens. C’est une marque pour laquelle on a beaucoup de respect. Ce que j’aime personnellement chez Porsche, c’est arriver à une telle rigueur de réalisation tout en procurant des émotions aussi intenses. » S’il devait choisir un garage idéal, ce serait sans hésitation « la Panamera en version E-Hybrid pour tous les jours, la 911 GT3 RS pour les sorties sur circuit et une 930 Turbo pour mettre dans mon salon ! J’aime les classiques pour l’objet mais j’ai peur d’être déçu en les conduisant. Je préfère garder l’image que j’avais quand j’étais enfant et qu’elles étaient en poster sur les murs de ma chambre. »
La Panamera permet de poursuivre l'expérience du palace dans la voiture.
Simone Zanoni est un authentique passionné de cuisine et de voitures. Et s’il a fait de la cuisine son métier et des voitures son hobby, cela aurait très bien pu être l’inverse. Une chose est sûre, en passant par la table du George, il ne faudra pas manquer de le faire sortir de la cuisine pour parler avec lui de Porsche. Rien ne lui fera plus plaisir… sauf peut-être parler de cuisine !
Consommation et émissions
718 Cayman GT4 RS
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13,0 l/100 km
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295 g/km
911 Dakar
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11,3 l/100 km
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256 g/km